Lieu : Bonifacio (Corse-du-Sud)
Type : sec, tombant, réserve
Profondeur : de 17 à 36 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : facile
Lieu : Calvi (Haute Corse)
Type : épave
Profondeur : de 25 à 27 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : facile
Que l’on soit ou non grand amateur d’épaves, le B-17 est l’un des incontournables de la plongée en Corse. Près de 80 ans après son amerrissage forcé, le quadrimoteur, mesurant près de 30 mètres d’envergure, est un témoignage impressionnant des violents combats aériens qui ont marqué cette partie de la Méditerranée durant la Seconde Guerre mondiale. Les deux ailes de l’énorme appareil sont intactes, ses quatre moteurs sont toujours en place même s’il ne reste qu’une hélice, les trois autres ayant été petit à petit prélevées par des plongeurs indélicats. À l’intérieur du cockpit ouvert, les deux sièges de pilotage sont toujours là. La queue et le nez de l’appareil ont disparu lors de l’amerrissage improvisé, mais il reste encore une partie de l’ossature de la carlingue. Compte tenu de la limpidité des eaux corses et de la faible profondeur de l’épave, on la distingue très vite en descendant. Une fois en bas, n’hésitez pas à vous en éloigner un peu pour en prendre toute la mesure !
Le B-17 abrite également une faune variée, notamment des rascasses, des murènes et des apogons qui profitent des innombrables recoins créés par les tôles concrétionnées, avec une abondante faune fixée qui redonne des couleurs à l’appareil. Des bancs de sars évoluent généralement au-dessus de l’épave. Une plongée à la hauteur de la réputation de l’ancienne forteresse volante.
Lieu : Calvi (Haute Corse)
Type : Canyon sous-marin
Profondeur : de 15 à 35 mètres
Niveau : I et plus
Difficulté : modérée site exposé au Libecciu qui souffle du nord-ouest
Le site se situe à 100 mètres de la pointe de la Revellata, à deux pas du cantonnement de pêche du même nom. La petite péninsule est surplombée par un phare, construit en 1838 pour assurer la sécurité des navires et aujourd’hui automatisé. Elle abrite aussi la Station de recherches sous-marines et océanographiques (STARESO). À la mise à l’eau, on découvre un magnifique canyon sous-marin qui s’étage entre 15 et 35 mètres, donc accessible dès le niveau 1. La faune fixée y est particulièrement riche. De larges éventails de gorgones se déploient dans le courant et la roche est couverte par endroits de véritables parterres d’anémones encroûtantes jaunes. Le nombre et la taille des mérous suffiraient aussi à eux seuls à contenter les plus exigeants. Mais les rencontres sous-marines ne s’arrêtent pas là : langoustes et mostelles tapies sous les surplombs, ou, en prenant soin de tourner la tête vers le bleu, dentis et sérioles en chasse, barracudas en formation serrée. Tout est possible et le spectacle est sans cesse renouvelé !
Lieu : Saint-Florent (Haute Corse)
Profondeur : de 25 à 38 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : Modérée, roche isolée, à faire par beau temps.
Le Chapeau du Gendarme est situé au large de la pointe de la Mortella, encore surmontée d’une des innombrables tours génoises qui parsèment le littoral, à quelques encablures du port de Saint-Florent. Cette plongée tire bien évidemment son nom de la géologie du site dont la forme de la roche ressemble au bicorne que portaient, il y a fort longtemps, les représentants de l’ordre. La roche se situe à environ 25 mètres de fond et se poursuit par un petit surplomb qui mène à un plateau. Le tombant descend ensuite jusqu’à plus de 38 mètres, mais il est tout à fait inutile d’aller jusqu’en bas, la vie se concentrant plutôt sur la partie supérieure. On y croise régulièrement de gros mérous placides, ainsi que des bancs de barracudas et des dentis en chasse. Également de jolis corbs, de paisibles mostelles et, pour ceux qui préfèrent le petit, beaucoup de doris dalmatiennes. Et, de fait, c’est surtout pour les « gros » poissons que l’on recommande cette plongée.
Lieu : Cargèse (Corse-du-Sud)
Type : Pic rocheux, tombant
Profondeur : de 0 à 60 mètres
Niveau : Baptême jusqu’au niveau IV
Difficulté : facile
L’architecture de la pointe de Locca en fait indéniablement l’une des plus belles plongées de l’île. Un magnifique piton, en forme de col de cygne, émerge à plusieurs mètres de hauteur à environ 300 mètres de la côte. En descendant le long de cette belle formation, on atteint plusieurs roches isolées, à environ 25 mètres, parcourues d’une multitude de failles qui servent de repaire à de nombreuses langoustes. Un tombant se poursuit jusqu’à 60 mètres, partie de la plongée à réserver donc aux plus aguerris. Mais inutile d’aller jusque-là pour profiter d’un décor magnifique, au milieu des gorgones et des éponges, entouré par les corbs, les sars en bancs serrés, sans oublier mérous et mostelles. En se tournant vers le bleu, on a également toutes les chances d’observer quelques pélagiques. Vers le haut de la roche principale, dès les tout premiers mètres d’eau, des nuées de castagnoles et d’innombrables girelles font à elles seules le bonheur des débutants. Une plongée pour tous dans un décor extérieur magnifique !
Lieu : Porto (Haute Corse)
Type : Pic rocheux, tombant, canyon
Profondeur : de 5 à 45 mètres
Niveau : de I à IV
Difficulté : Facile à modéré, courant éventuel, site peu abrité, à explorer par beau temps.
Le site se trouve au sud du golfe de Porto, à 200 mètres de la pointe de Capo Rosso. Son gros avantage est d’être accessible à tous les niveaux, puisque la roche s’étage entre 5 et 45 mètres. Les moins aguerris peuvent profiter des premiers pics rocheux, tandis que les plus expérimentés atteignent rapidement les 30 mètres en descendant le long des parois. Un canyon, constitué de strates rocheuses qui semblent véritablement empilées les unes sur les autres, mène au sable, à 45 mètres. Mais la partie la plus intéressante à explorer se trouve entre 20 et 30 mètres. Là, les gorgones pourpres s’épanouissent, des langoustes ont investi les nombreuses failles et de gros mérous sont de la partie. Les roches en elles-mêmes sont particulièrement photogéniques, il y a donc largement de quoi se faire plaisir en images d’ambiance. Attention cependant, il peut y avoir du courant sur le site ! Pensez, en arrivant en bateau, à regarder bien en haut des pitons rocheux qui surplombent la zone, vous avez toutes les chances d’apercevoir l’un des couples de balbuzards, espèces protégées, qui y ont élu domicile.
Lieu : Ajaccio (Corse-du-Sud)
Type : grotte et cheminée
Profondeur : de 22 à 52 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : modérée, mais plutôt pour des plongeurs confirmés à cause des cavités
La Grotte à Corail se situe à quelques centaines de mètres à l’ouest de la balise de la Campanina. Une grosse roche, posée sur un fond de sable à une cinquantaine de mètres de profondeur, se sépare en deux remontées qui culminent chacune à 28 et 30 mètres. Mais c’est sur le fond que l’on trouve l’entrée de la grotte, une imposante ouverture qui conduit à une vaste salle, prolongée par une seconde sur la gauche, plus petite. Sur le sol sablonneux, on trouve de petits morceaux de corail rouge qui donnent au site son appellation. Une cheminée, qui dispose de deux sorties, permet de ressortir à une quarantaine de mètres de profondeur entre les deux pitons rocheux. Le long de la remontée, les parois de la grotte sont tapissées de gorgones rouges. L’ambiance qui règne dans les grottes, lorsque la lumière pénètre par ses différentes failles, en fait une plongée particulièrement marquante et ce n’est pas un hasard si certains surnomment le site « La Cathédrale ». L’un de ses visiteurs, en l’an 2000, y a d’ailleurs placé une statue de la vierge Marie, ce qui ajoute, s’il en était besoin, à l’atmosphère mystique du lieu.
Lieu : Figari (Corse-du-Sud)
Type : sec
Profondeur : de 18 à 42 mètres.
Niveau : I (possible), recommandé de II à IV
Difficulté : modéré, idéal par beau temps, car le site n’est pas abrité du vent
Le sec du Diamant Noir se situe en limite de la réserve des Bruzzi, un îlot situé dans la réserve naturelle des bouches de Bonifacio et qui constitue ce que l’on appelle une zone de protection renforcée. Il culmine à 18 mètres sous la surface. Sur sa face sud, il descend jusqu’à 42 mètres de profondeur, tandis que la face nord ne descend qu’à 32 mètres. Le site, outre une faune classique abondante, présente deux intérêts majeurs : d’une part, des langoustes particulièrement nombreuses ; d’autre part, une exceptionnelle colonie de ce que l’on appelle le faux corail noir. Il s’agit en fait d’une anémone buissonnante (Savaglia savaglia). Mais qu’importe l’espèce, la taille de la colonie, qui mesure plus d’un mètre vingt de haut, vaut le détour et suppose bien sûr d’être particulièrement attentif à ses palmes, ainsi qu’au mouillage si l’on se rend sur le site hors structure. Attention aussi à ne pas dériver vers la réserve, où toute activité à terre tout autant que dans l’eau, y compris la baignade, est strictement interdite.
Lieu : Ile-Rousse (Haute-Corse)
Type : tombant
Profondeur : de 25 à 40 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : Modérée car le site n’est pas abrité, plongée à réserver aux jours de beau temps.
Le Grand Tombant, à environ 1,5 mille au large du port de l’Ile-Rousse, est une belle roche isolée qui présente un tombant majestueux. Le site est unanimement considéré comme l’une des plus belles plongées de Corse, capable de ravir à la fois les amateurs d’ambiance et les férus de macro. Le tombant s’étend sur près de 200 mètres de long et descend jusqu’à 40 mètres. Autant dire qu’il offre d’innombrables cachettes à la faune qui y a élu domicile ! Entre autres, de grosses murènes qui ne laissent dépasser de leur refuge que leur tête et des mérous de bonne taille. L’abondance de gorgones pourpres, d’éponges d’espèces variées et de spirographes illumine le tombant de couleurs éclatantes, de quoi satisfaire amplement les photographes les plus exigeants. L’herbier de posidonie tout proche, qui relie le site à celui du sec du Nazo, vaut lui aussi qu’on s’y attarde avant de regagner le mouillage. Il abonde en bancs de saupes, labres de toutes les couleurs et grosses dorades royales dont la robe irisée scintille dans le bleu. Une plongée à ne pas manquer !
Lieu : Iles Cerbicales Porto (Corse-du-Sud)
Type : sec, tombant
Profondeur : de 3 à 36 mètres
Niveau : Baptême possible, de I à IV
Difficulté : modéré à cause des courants fréquents
Le Danger du Toro, à proximité de l’îlot du même nom, offre l’un des décors sous-marins les plus majestueux de l’île ! À une centaine de mètres au nord de la balise qui marque le danger se dressent deux plateaux rocheux distants d’une cinquantaine de mètres. Ils remontent à trois mètres à peine sous la surface. On démarre généralement la plongée en descendant entre les deux jusqu’à une quinzaine de mètres, avant de choisir d’explorer l’un ou l’autre des plateaux. Ils sont formés d’énormes blocs couverts en certains endroits d’anémones encroûtantes jaunes. On trouve également éponges, bryozoaires, gorgones et autres représentants de la faune fixée coralligène. Entre les rochers se dissimulent de belles murènes, des corbs, des mostelles et des langoustes. Le site est également le repaire privilégié d’une multitude de mérous bruns, individus juvéniles ou plus gros spécimens. Dès la fin de l’hiver, à partir du mois de février et jusqu’à la fin juin, de nombreuses araignées de mer remontent des profondeurs pour se reproduire sur le site. Les mâles n’hésitent pas à se dresser face aux intrus, toutes pinces en avant ! On peut aussi y croiser quelques pélagiques, notamment de jolis bancs de barracudas, ainsi que des dentis. On termine généralement la plongée en remontant sur les têtes de roches pour faire son palier, au milieu d’un nombre impressionnant de girelles. Parmi elles, de nombreuses girelles paons aux couleurs parfaitement tropicales.
Lieu : Galéria (Haute Corse)
Type : Canyon
Profondeur : de 5 à 50 mètres
Niveau : Baptême possible, niveau I à IV
Difficulté : facile
Le site de la Morsetta, au nord du golfe de Galéria, regroupe en réalités trois plongées autour de l’îlot du même nom, selon si l’on se met à l’eau d’un côté ou de l’autre : à l’intérieur, à l’extérieur ou au sud. Il est ainsi accessible à tous les niveaux puisque les zones intéressantes s’étagent entre 5 et 50 mètres. Le premier, utilisé pour effectuer des baptêmes, sert également de mouillage abrité s’il y a du vent. Le second, situé au nord de l’îlot, débouche sur un profond canyon qui atteint les 40 mètres. Il abrite en permanence de nombreux bancs de poissons, corbs, sars et barbiers communs, ainsi que des mérous, isolés ou en groupes ! On y trouve aussi, dissimulés sous les pierres et dans les failles, mostelles, rascasses, murènes, et galathées. Le troisième, au sud, est constitué d’un ensemble de failles qui forment de petits canyons. Ce dernier site, moins riche en bancs de poissons, fera cependant le bonheur des amateurs de macro, puisque l’on y trouve, dissimulée dans les gorgones et les éponges, toute la petite faune du coralligène. On peut même y observer, à une vingtaine de mètres de profondeur, un petit surplomb colonisé par le corail rouge et, à la saison de la reproduction, de belles araignées de mer !
Lieu : Sagone (Corse-du-Sud)
Type : Pic rocheux, tombant
Profondeur : de 15 à 50 mètres
Niveau : I à IV
Difficulté : élevée, courant fréquent et potentiellement violent
Le Banc Provençal est formé par deux magnifiques remontées rocheuses, à environ 1,5 mille de la côte, au large du golfe de Lava. Elles remontent jusqu’à une quinzaine de mètres, cependant que le tombant s’enfonce à plus de 50 mètres jusqu’à un fond de sable, partie la plus profonde à réserver donc aux niveaux 3 minimum. Attention, le courant est généralement assez fort sur l’ensemble du site ! On y trouve toute la faune classique des milieux coralligènes, grandes colonies de gorgones, multitude d’éponges et d’anémones, peuplées de mérous, corbs, sars et nombre de murènes. L’on y observe également des espèces moins communes, comme le corail rouge, l’oursin melon dont la forme évoque parfaitement celle du fruit d’été, et l’anémone buissonnante, le fameux faux corail noir. C’est également, dès que l’hiver touche à sa fin et que les eaux commencent à se réchauffer, un site de reproduction privilégié pour les araignées de mer.
Lieu : Moriani (Haute Corse)
Type : Épave
Profondeur : de 24 à 35 m
Niveau : II et plus
Difficulté : modérée, descente en pleine eau, déconseillé en cas de courant
Pris pour cible par une torpille alliée en 1943 au large du petit village de Cervione, l’Alcyone C est sans conteste l’une des plus belles épaves de Corse. Le petit pétrolier de 54 mètres de long est posé bien droit sur un fond de sable clair, à environ 1 mille de la côte. Il semble presque prêt à naviguer, sa proue effilée toujours fièrement dressée ! Certaines superstructures se sont effondrées, mais l’épave reste en très bon état. Ponts et coursives sont toujours en place, la coque par ailleurs ayant dans son ensemble conservé sa forme, excepté sur la partie impactée par l’explosion. On peut pénétrer par de larges ouvertures et profiter de magnifiques jeux de lumières dans ses cales immenses. La salle des machines, à l’arrière, renferme toujours d’énormes moteurs. Mais attention aux lambeaux de filets de pêche perdus qui parsèment l’épave ! De gros mérous et de magnifiques bancs de corbs se sont installés sur l’Alcyone C qui sert aussi de repaire à de nombreuses murènes et à quelques mostelles. L’épave est généralement entourée par des nuées d’apogons, tandis que les anémones et les éponges de toutes sortes ont redonné vie à chaque centimètre carré de tôle. En se tournant vers le bleu, on a toutes les chances d’observer des pélagiques en chasse. Le spectacle est indéniablement à la hauteur de toutes les espérances !
Lieu : Ajaccio (Corse-du-Sud)
Type : Pic rocheux
Profondeur : de 20 à 45 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : modérée, parachute obligatoire, car en haute saison, il y a de nombreux passages bateaux sur la zone
Le site se trouve au nord du golfe d’Ajaccio, au large de la pointe du Scudo, ainsi baptisée en référence au nom de la maison de Tino Rossi qui se trouve sur la côte lui faisant face. Cette énorme roche isolée, abritée des vents dominants, mesure une cinquantaine de mètres de diamètre. Elle est posée sur un fond sableux légèrement en pente. Au nord, la profondeur maximale est de 30 mètres, au sud elle atteint les 45 mètres. Elle se poursuit également par un tombant qui s’enfonce jusqu’à plus de 60 mètres et est donc à réserver pour une exploration aux mélanges. La richesse du site vient des innombrables failles qui parcourent la roche, où l’on trouve en abondance langoustes, mostelles, chapons, ainsi que gorgonocéphales, magnifiques colonies de gorgones rouges et toute la faune associée au coralligène. En descendant le long du tombant, on trouve également du corail rouge et des espèces assez rarement observées comme les oursins melons. C’est ce foisonnement de vie qui donne à la plongée tout son intérêt, d’autant plus que de nombreux pélagiques, notamment dentis et sérioles, font régulièrement des apparitions dans le bleu.
Lieu : Ajaccio (Corse-du-Sud)
Type : rochers et autres
Profondeur : de 3 à 60 mètres
Niveau : Baptême et tous niveaux
Difficulté : facile
Le site de la Campanina s’étend au pied de la balise du même nom, au sud de Porticcio, où de nombreuses remontées rocheuses largement colonisées par une multitude d’algues, d’éponges et d’anémones s’étagent entre 3 et 60 mètres. Il n’y a pas de courant, et l’on peut choisir sa profondeur en fonction de son niveau, pour se balader ensuite au gré de ses envies. C’est donc une plongée facile, accessible à tous. Elle allie majesté du paysage sous-marin avec abondance de la faune présente sur les roches, notamment de nombreuses girelles paons, des serrans, sars, mérous, corbs et les inévitables castagnoles, sans oublier des espèces pélagiques comme les barracudas et les dentis, dès que l’on se tourne vers le bleu. La clarté de l’eau et la visibilité généralement exceptionnelle permettent de garder en permanence, ou presque, un œil sur la balise en surface. Aucun risque de s’égarer !
Lieu : Propriano (Corse-du-Sud)
Type : Roche et sec
Profondeur : de 30 à 50 mètres
Niveau : de II confirmé à IV
Difficulté : modérée à cause des courants potentiellement forts, à faire par beau temps.
Le site du Jardin, au large du petit port de Porto-Pollo, s’échelonne entre 30 et 50 mètres, ce qui le réserve à des niveaux 2 confirmés, d’autant que le courant peut y être assez fort. À la descente, cela suppose de bien suivre la ligne de mouillage et de ne pas s’en écarter. Cette très belle roche isolée abrite, au milieu de nombreuses gorgones pourpres, une imposante colonie de faux corail noir (Savaglia savaglia) de plus d’un mètre de haut. Outre donc une faune fixée particulièrement intéressante, notamment pour les passionnés de biologie, dentis et mérous sont au programme de la plongée, ainsi que toutes les espèces plus modestes typiques des fonds coralligènes. La taille restreinte du site permet de prendre largement son temps pour en explorer chaque recoin. Un second sec, tout proche, est lui aussi particulièrement poissonneux, entouré d’une nuée de barbiers communs et de castagnoles, et toutefois fréquenté par quelques dentis. Sa face ouest est recouverte d’une vie exceptionnelle, avec notamment de magnifiques clavelines.
Lieu : Porto-Vecchio (Corse-du-Sud)
Type : Épave
Profondeur : de 4 à 11 mètres
Niveau : Baptême et tous niveaux
Difficulté : facile
Naufragé un soir de Noël au pied de la balise de la Peccorella, le Pinella, cimentier de 45 mètres de long a fini par lui emprunter son nom. Pour certains, le navire est désormais devenu la Peccorella ! Une épave qui présente l’énorme avantage d’avoir coulé dans quelques mètres d’eau seulement, posée bien à plat sur un fond de sable clair entouré par un herbier de posidonie. La visibilité est parfaite et son exploration est accessible à tous, même aux débutants. Des décennies plus tard, le cimentier est toujours en bon état, hormis bien sûr au niveau de la déchirure qui a causé sa perte, lorsqu’il a heurté des rochers avant de finir sa course un peu plus loin. On peut sans crainte évoluer dans ses coursives, se balader sur le pont et admirer les bossoirs toujours en place. À l’arrière, dans le compartiment moteur, on peut aussi observer les restes de la machine de propulsion. Côté faune, outre des bancs de saupes nombreux dans l’herbier tout proche, corbs, chapons et congres se sont installés sur l’épave. Les tôles du bateau sont largement colonisées par des éponges de toutes sortes. Une plongée parfaite pour une première épave !
Lieu : Bastia (Haute Corse)
Type : Pic rocheux
Profondeur : de 22 à 44 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : modérée, courant parfois assez fort
La forme de cette belle remontée rocheuse, située à la sortie du port de Toga, lui a bien sûr valu son nom, comme c’est bien souvent le cas pour les sites de plongée. Celle que l’on appelle également la « Roche Cinquini » culmine à 22 mètres sous la surface et ne mesure que quelques mètres de haut, mais la vie sous-marine y est particulièrement foisonnante ! Nudibranches par dizaines, éponges de toutes les couleurs et de toutes les formes, mélangées à des hydraires, algues aux formes multiples, un enchevêtrement d’espèces qui côtoient bien sûr les poissons habituels des fonds coralligènes tels que mérous, sars, chapons et castagnoles omniprésentes. Au printemps, on peut aussi espérer y rencontrer quelques grandes araignées de mer en mal d’amour ! Séparée par un banc de sable, une seconde roche toute proche descend, quant à elle, bien plus profond, jusqu’à 44 mètres. Elle aussi est couverte d’une vie exubérante.
Lieu : Cap Corse (Haute Corse)
Type : Épave
Profondeur : de 40 à 43 mètres
Niveau : II et plus
Difficulté : forte (courant et profondeur)
Yacht luxueux de 35 mètres construit quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, l’Insuma, lorsque le conflit éclate, navigue en Méditerranée sous pavillon britannique. En 1943, il est réquisitionné par l’armée allemande et transformé en chasseur de sous-marins. Rebaptisé UJ 2219, il doit quitter la Corse et remonter vers le nord. Mais le convoi dont il fait partie est attaqué et, le 9 septembre, il est coulé par une torpille italienne au large du cap Corse, à proximité de la tour génoise de Losse. Le même jour, 7 autres navires feront naufrage. Plusieurs d’entre eux sont d’ailleurs aujourd’hui parfaitement localisés, comme la Barge, elle aussi coulée face à la tour de Losse, par 65 mètres de profondeur, et une seconde devant la marina de Meria, par 54 mètres. La carrière militaire du yacht militarisé aura été de courte durée ! Il repose aujourd’hui par 45 mètres, sur un fond de sable blanc, et la clarté des eaux corses permet de le découvrir à la descente, dès 30 mètres. Castagnoles et barbiers communs entourent l’épave. Toute sa partie centrale est réduite à un champ de débris, mais la partie avant a été épargnée par l’explosion et la jolie proue du navire est toujours en bon état, dressée à la verticale. Elle est très joliment concrétionnée, recouverte par une multitude d’espèces fixées. Au-delà de la faune classique des épaves, on peut espérer y croiser, au fond ou durant la remontée, thons, raies mobulas, pastenagues, ou encore poissons-lunes !
Lieu : Miomo (Haute Corse )
Type : Épave
Profondeur : 18 mètres
Niveau : I et plus
Difficulté : facile
L’appareil fait partie des très nombreux P-47 Thunderbolt, le chasseur américain le plus produit durant la Seconde Guerre mondiale, que l’on peut découvrir dans les eaux corses. En bon état, il est l’une des épaves incontournables de ce tour de l’île. Il repose bien à plat sur un herbier de posidonie, à seulement 18 mètres de profondeur, ce qui le rend accessible à l’immense majorité des plongeurs. Et compte tenu de sa petite taille, on le visualise parfaitement en descendant sur le site où l’on peut largement prendre le temps d’en faire plusieurs fois le tour. Il n’est que d’admirer les bancs de saupes qui évoluent au-dessus de l’herbier, les serrans qui ont pris en nombre possession des lieux, les dizaines d’apogons installés à demeure entre les pales des moteurs, ainsi que d’innombrables castagnoles qui ont élu domicile sur les ailes du chasseur. Le fuselage est également colonisé par les éponges et autres représentants de la faune fixée. La clarté de l’eau et la luminosité permettent aux amateurs d’images d’ambiance de se faire plaisir. S’il vous reste un peu de temps, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur les jolies roches isolées qui se situent à une cinquantaine de mètres du P-47, dans le prolongement de son aile droite. Au printemps, on y croise parfois quelques araignées de mer !
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