Par Clemence le 22/07/2019
La Corse est comme un mini Pérou pour le cyclisme : un lieu unique par sa topographie et son dénivelé important au 100 km. Comme le Pérou que j’ai exploré pour la première fois en 2015 lors d’une traversée du continent Sud-américain, l’île est une expérience mystique à vélo qui est certes exigeante mais qui réserve des surprises hors du commun.
Cette expérience de cyclisme, c’est celle d’un rêve depuis que je suis monté sur un vélo, de pouvoir faire le tour de Corse et découvrir ses 1000 visages. L’accueil à vélo y est chaleureux, la gastronomie d’une générosité prête à calmer toutes les fringales. Le séjour est toujours trop court mais une fois que l’on explore une partie du territoire, l’envie d’y revenir demeure éternelle.
Le contact avec les odeurs et les couleurs du maquis en début de saison surprendront les amoureux de la nature sauvage et préservée avec des étendues qui font parfois oublier que l’on est sur une île.
La faune, parfois en liberté totale sur les routes isolées de montagnes, participe au caractère pittoresque et hors du temps de ces routes qui semblent oubliées des touristes. Comme un secret chuchoté entre cyclistes, l’occasion de rouler en basse saison sur des routes d’un calme olympien est une opportunité rare.
© BIKINGMAN - David Saintyves
© BIKINGMAN - Robert Palomba
Partager les plus belles routes de l’île tout en proposant le maximum de variété en matière d’expérience cycliste. Le format d’ultra distance permet de rendre accessible des zones où peu de cyclistes se rendent et de garantir une surprise totale, même pour les insulaires qui peuvent en profiter pour redécouvrir les multiples visages de leur territoire. La variété des paysages traversés, des couleurs, des types d’ascension, du littoral à la montagne, en font un terrain de jeu unique en Europe.
L’objectif BikingMan est de rassembler les conditions climatiques et topographiques les plus dingues de la planète. La Corse en fait partie pour sa topographie comme vu plus haut et par ce côté, aussi beau et enchanteur soit-il, imprévisible de l’île qui donne du piment à l’épreuve et ce caractère très engagé à la course.
On ne peut pas savoir les conditions que l’on aura, nous avons pu voir les 2 visages sur les 2 éditions qui ont déjà eu lieu : en 2018, de la pluie on se serait cru en Equateur, en 2019, très beau et très froid.
La topographie se paie avec de la sueur, de la patience pour pouvoir rallier les villages de moyenne montagne du parc naturel régional. Les cols sont nombreux, les pourcentages, supportables. Néanmoins, cela ne s’arrête jamais, comme au Pérou ! Vous semblez parfois comme « piégé » dans un col qui ne finira jamais. Le spectacle au sommet efface tous les doutes, car c’est grandiose à chaque ascension.
Le pays ajaccien et la Balagne signent une arrivée en fanfare sur la mer Méditerranée avec un littoral à couper le souffle et des couleurs de lever/coucher de soleil qui rendent l’arrêt photo obligatoire pour respirer la liberté qu’offre les rivages de l’île. Il ne faut pas croire que la topographie se calme sur le littoral. Le désert des Agriates, le tour du Cap Corse sont un enchainement de montées légères avec un vent qui peut parfois jouer des tours.
© BIKINGMAN - Magali Paulin
Oui…mais chut c’est un secret.
Je suis justement en train de voir avec Clémence et Anthony qui ont participé cette année et il se pourrait qu’ils aient envie d’augmenter la distance et le dénivelé… les fous !
Nous souhaitons emprunter le parcours de la GT20 (Grande Traversée de la Corse à vélo) afin de la promouvoir et aussi de passer plus au sud de la Corse car le point le plus au sud dans le parcours actuel était Aullène... Nous avons également à cœur de passer par le point culminant, le Col de Vergio. La GT20 étant une traversée, et le BikingMan une boucle, obligatoirement, la distance augmente et le dénivelé par la même occasion mais qui dit plus de kilomètres, dit plus de paysages et plus de plaisir !
Stop le spoil je n’en dis pas plus petits curieux !
© BIKINGMAN - Robert Palomba
J’ai participé pour la 1ère fois à une course de ce type de course avec mon père en Avril dernier, vous pouvez participer en solo ou bien en duo. 700km et 13000m de dénivelé, un vrai défi pour nous 2, cyclistes amateurs sans expérience d’ultra distance auparavant. La barrière horaire est de 120 heures, soit 5 jours, nous souhaitions terminer en 80 heures et nous l’avons fait. Le fait que ce soit en totale autonomie « bikepacking », sans aucune aide extérieure est aussi un challenge de taille surtout sur une destination comme la Corse ou vous pouvez avoir les 4 saisons sur 4 jours, il faut tout prévoir…et nous n’avions pas pris assez d’affaires chaudes ! La descente du Col de Verde on s’en rappellera… (Même Jason Black, athlète et aventurier de haut niveau ayant gravi le K2, l’Everest entre autres, a eu très très froid alors c’est pour vous dire).
C’est une expérience extraordinaire, difficile à raconter il faut la vivre. Je vis en Corse mais je suis passé par des endroits magnifiques que je ne connaissais pas et j’ai vu des choses qui ne sont pas sur les cartes postales ni dans les magazines ! C’est une aventure humaine avant tout et de dépassement de soi mais qui ne nécessite pas d’être un professionnel mais de sortir de sa zone de confort personnelle.
Rendez-vous l’an prochain …
© BIKINGMAN - Robert Palomba
© BIKINGMAN - David Saintyves
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