Rencontre avec Xavier Santucci, accompagnateur montagne et guide conférencier en Castagniccia +Ajouté à mon carnetFiche déjà présente

Xavier Santucci est guide conférencier et accompagnateur montagne. Qui mieux placé que lui pour faire connaitre sa région : la Castagniccia. Dans sa Castagniccia natale chaque endroit, chaque pierre à son anecdote : Le San Pedrone, le Couvent d’Orezza, le village de Campudonicu, l’église Sainte Marguerite ou encore Perelli son village. Ses yeux s’illuminent lorsqu’il raconte la Castagniccia de son enfance, celle qui possédait la plus grande châtaigneraie de l’ile, celle qui accueillait la plus grande densité de population au kilomètre carré d’Europe, celle dont les écoles étaient pleines d’enfants, celle qui possédait des lieux propices aux échanges entre paisani (villageois), des épiceries, des bars … Aujourd’hui la vie au village a changé mais pour rien au monde il n’en partirait.

Tu as choisi de vivre et de travailler dans ton village … Quelles sont tes motivations ? 

J’ai toujours été passionné de montagne et suis profondément attaché à cette vallée qui m’a vu naître. Issu d’une famille de bergers éleveurs, le contact avec la nature a toujours fait partie de ma vie. La préservation de sa beauté et le respect de ses joyaux aussi. Et la Castagniccia est un joyau brut.  Sa beauté, son caractère, son histoire … Tout m’inspire et me donne envie de la faire découvrir, de la montrer telle que je la vois, de mettre en relation des producteurs et artisans locaux, faire goûter des produits du terroir. C’est aussi une volonté de transmettre à mon tour ce que les anciens m’ont transmis, cette philosophie qui a bercé mon enfance et me suit depuis : on appartient à cette terre, et non l’inverse. Ce sont également beaucoup de belles rencontres, authentiques et enrichissantes à tout point de vue. Des échanges, un partage. C’est beaucoup plus qu’un métier pour moi : c’est un état d’esprit, un mode de vie, une passion. 

3 mots pour définir la Castagniccia

Difficile de n’en choisir que trois ; je pourrais en citer autant pour chaque lettre de l’alphabet. Alors voici les trois que je choisirai pour la lettre A : atypique, authentique, accueillante.

Peux-tu nous livrer les 3 endroits emblématiques de Castagniccia ?

La Castagniccia comporte de nombreux lieux emblématiques ; ici encore, le choix est difficile. Les trois sites que je conseillerais à toute personne souhaitant visiter la région pour la première fois sont les trois couvents d’Ampugnani, d’Orezza et d’Alisgiani, au cœur desquels se sont déroulés des évènements qui ont marqué l’histoire de la Castagniccia et à travers elle, celle de toute la Corse.

Quelle est ta saison préférée ?

Ma saison préférée est l’automne et ce pour une raison très simple : les couleurs qui remplissent alors la région sont merveilleuses.

Selon toi, quelles sont les 2 randonnées incontournables à faire en Castagniccia ?

Je conseillerais dans un premier temps d’effectuer une traversée de village en village, pour découvrir le patrimoine historique, religieux et bâti. Et les gens qui y habitent. Ensuite, la randonnée de la « Punta à e trè Pieve ». La vue est magnifique, elle couvre les trois vallées d’Alisgiani, Orezza et Ampugnani et même au-delà. 

Tu exerces un métier on ne peut plus proche de la nature … La protection de l’environnement et le souci d’un tourisme raisonné occupent t’ils une place importante dans ton activité de guide rando ? 

Evidemment. La protection de l’environnement occupe une place essentielle dans mon activité. Chacune de mes sorties est organisée de manière éco-responsable et le sujet revient souvent au sein de la discussion ; que ce soit de ma part dans un souci de sensibilisation ou bien de la part des randonneurs qui sollicitent mon point de vue. La Castagniccia étant une région peu fréquentée, elle n’est pas sujette à la sur-fréquentation comme peuvent l’être certains lieux en Corse. Il est donc plus simple de lutter contre la pollution des visiteurs ; de mon côté, je tiens toujours à sensibiliser chaque personne que j’accompagne, où que ce soit, afin de participer à la préservation de notre île. Une chose est sûre : le tourisme d’aujourd’hui et plus encore celui de demain se doit d’être plus respectueux de la nature.

ATC

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